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Exemple d’analyse filmique soumise au Austin Film Festival

  • CB's Team
  • 1 mars 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 5 août


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Le texte suivant est un exemple d’analyse filmique, l’une parmi tant d’autres que j’ai réalisées en tant que jurée au Austin Film Festival 2019 :


Standing Up, Falling Down (2019) Comédie. 1h31. Réalisateur : Matt Ratner



Logline : Un humoriste raté et un dermatologue alcoolique se donnent mutuellement le courage d’affronter les épreuves de la vie.



En ce qui concerne l’élément le plus crucial d’un récit, le film maintient un niveau suffisamment élevé, comme on pourrait l’attendre d’un film professionnel. L’arc narratif est clair, soutenu par des points de rupture bien marqués et une structure en trois actes. Il est évident que le scénario a été écrit par quelqu’un d’assez expérimenté et soucieux de l’histoire racontée. Le format léger de « dramédie » permet d’alterner scènes comiques, toujours bien placées, et moments émouvants, sans alourdir l’ambiance, ce qui rend l’expérience cinématographique très plaisante. Même si le marché est saturé de films feel-good et que les thèmes abordés sont plutôt familiers, Standing Up, Falling Down parvient à rester original et authentique dans son essence.


La sensibilité intelligente face aux questions difficiles de la vie et le parallèle amusant entre les deux personnages principaux : Scott, interprété par Ben Schwartz, et Marty, joué par le talentueux Billy Crystal. Ils permettent au film de se distinguer d’autres œuvres du genre. Le jeu d’acteurs est bon, même si aucun ne se démarque de manière exceptionnelle. Sans surprise, les dialogues comiques sont le point fort de Schwartz et Crystal, qui livrent les répliques avec un naturel difficile à reproduire. Autre atout : la chimie entre les deux, probablement présente avant le tournage, mais sûrement renforcée et intelligemment exploitée par un réalisateur ayant une vision claire.


Au-delà du contraste générationnel entre les protagonistes, ce sont leurs personnalités bien construites et leurs failles humaines qui les rendent crédibles et attachants. Les interactions entre ces personnages contrastés sont souvent savoureuses grâce à l’harmonie, ou au conflit, que leurs différences provoquent. Il en va de même pour les personnages secondaires, comme les membres de la famille de Scott, tous bien développés. En mettant ces relations au premier plan, les cinéastes ont créé des parallèles intéressants, comme celui entre la relation profonde que Scott développe avec Marty et celle, plus distante, qu’il entretient avec son père. Il en est de même pour Marty et son propre fils.


La direction artistique et les costumes sont bien réussis, mais le rythme du film est un point faible. Bien que l’introduction des personnages soit agréable, elle ralentit le début de l’intrigue au lieu de simplement contextualiser le spectateur. Il est souvent plus efficace de laisser les actions et réactions des personnages face aux événements révéler naturellement leurs traits spécifiques.


En résumé, le film atteint son objectif principal : raconter une histoire capable d’influencer la manière dont les spectateurs perçoivent la vie. Comme le dit Marty dans l’une de ses nombreuses leçons à Scott, souvent involontaires : « La foudre frappe rarement deux fois. Mais si vous gardez les yeux ouverts, elle peut frapper de nouveau. » Standing Up, Falling Down a le pouvoir de toucher chaque spectateur à sa manière. Au-delà de ses noms célèbres, la production elle-même démontre un haut niveau de qualité. Tout semble soigneusement pensé et exécuté, des dialogues inspirants aux images touchantes. Pour toutes ces raisons, ce film mérite pleinement sa place au Austin Film Festival.



Carol Bentes.

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CAROLINE  BENTES

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